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Alfred Georgres REGNER, peintre graveur

Alfred Geogres Regner dans son atelier de Bayeux
L'ensemble de l'œuvre de Alfred Georges REGNER, malgré l'opposition apparente de deux grandes périodes, la première figurative (1915-1945) et la seconde que l'on peut qualifier d'"automatique" (1945-1986), apparaît cependant comme d'une continuité et d'une cohésion exemplaire

Aussi, plutôt que de la cloisonner en périodes, convient-il mieux de rechercher le fil conducteur qui, depuis les débuts du peintre, jusqu'à l'épanouissement final, relie des expériences qui, peu à peu, reconstruiront et enrichiront l'œuvre jusqu'à son accomplissement.

Déjà, en 1925, le "Combat des Walkyries", peinture automatique, prouve qu'il avait dès lors pris conscience de ce à quoi il devait parvenir. Que cette peinture n'ait pas eu de suite à l'époque, montre bien que le fruit de l'arbre ne peut être cueilli qu'après un long travail de soins, d'élagage et de taille. Le "Combat des Walkyries", prémonitoire, montrait le chemin. REGNER l'a pris, et ce chemin n'est pas facile : les embûches, le doute, les épreuves inattendues y surgissent souvent, mais, celui qui les surmonte n'en sort que plus fort et pourvu d'une conscience accrue. Ce parcours opiniâtre, jamais interrompu, avec, au bout, le résultat entrevu dès le départ, est particulièrement remarquable. Le REGNER que j'ai connu en 1925 était déjà le même que celui de 1987, mais lentement, avec patience et obstination, il fallait créer l'œuvre, lui assurer sa matérialité, la perfectionner sans cesse et l'enrichir de sa personne profonde et du trésor caché de son subconscient; longue opération, au cours de laquelle, s'affichant sans cesse et par une mystérieuse alchimie, l'opérant devient l'œuvre elle-même. Ainsi, faut-il tailler les pierres avant de construire la cathédrale.